UNE VILLE, UN DESTIN
La chasse aux paraboles lyonnaises
En décembre prochain, le Vieux Lyon devrait être classé «Patrimoine mondial de
l’humanité» par l’Unesco. Un label prestigieux qui hisserait ce site plus que millénaire
au rang du Mont-Saint-Michel, de Venise ou de Prague.
Mais, pour décrocher le classement et le voir par la suite pérennisé d’année en
année, Lyon se heurte à une dernière difficulté: le développement fâcheux des
antennes paraboliques sur ses toits.
Pour tenter de réparer cette pollution visuelle avant la date fatidique, la Ville de Lyon
a donc lancé une grande campagne en faveur du câble. Pourtant, il ne s’agit pas pour
elle d’imposer, mais uniquement de suggérer le raccordement au câble plutôt qu’à la
|
|
parabole. Car la position de
la Ville de Lyon est [id:14797]:
d’une part, la Convention
européenne des droits de
l’homme et du citoyen ainsi
que la loi du 2 juillet 1966
consacrent la liberté de réception
des images mais,
d’autre part, l’architecte des
Monuments historiques dispose,
lui, du droit de réglementer
l’installation de tout
nouvel équipement sur une
toiture ou une façade si
celui-ci n’est pas en harmonie
avec l’environnement.
CATHERINE LAGRANGE (À LYON) |
|