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Qu’est-ce que vous voulez devenir ?

Difficile de faire son choix dans le maquis des 20 000 formations proposées à l’issue du lycée ! Un étudiant sur deux échoue en premier cycle universitaire, souvent à cause d’une simple erreur d’orientation.



1    « Lorsque les vacances de Noël    le plus souvent la boutique de
 sont passées, on les voit arriver… », cordonnier, l’élevage de brebis ou
 explique Elisabeth Devals, conseil- l’étude de notaire de leurs parents.
 lère d’orientation de l’enseignement45 Cependant, aujourd’hui, peu ont, au
5 supérieur de Paris. « Les », ce sont début de leurs études, une idée
 les étudiants qui, au bout d’un claire du contenu précis, du niveau
 semestre, voire plus, se rendent d’exigence et des débouchés de la
 compte qu’ils ne sont pas à leur filière qu’ils ont choisie. Et il y a
 place, et qui cherchent à se50 beaucoup de formations différentes,
10 réorienter. « Il y a les jeunes qui, mal peut-être même trop.
 préparés par le lycée à l’organisation3    Ce choix ouvert si largement, a
 de l’université, se retrouvent noyés. en effet de quoi donner le vertige.
 Et ceux qui ont fait ce que j’appelle Dans le maquis des 20 000 forma-
 un choix d’orientation-cliché : parce55 tions proposées par le système français,
15 qu’ils aimaient le sport, ils se sont complexe, à chacun de se
 inscrits en STAPS (sciences et tracer un chemin, en alliant la
 techniques des activités physiques et connaissance du système avec une
 sportives), et se retrouvent assis bonne appréciation de ses capacités
 dans une salle à étudier la biologie;60 et de sa propre personnalité. Et
20 ou bien, parce qu’ils se posaient des lorsque l’on se rend compte qu’on
 questions sur eux-mêmes, ils ont s’est trompé, l’avenir n’est pas
 choisi la psychologie, et sont perdus bouché pour autant : « il existe des
 dans les matières scientifiques du passerelles de plus en plus
 programme. »65 nombreuses », dit Elisabeth Devals.
225    On le sait désormais, les résultats « C’est la grande chance des étu-
 de l’orientation en France ne sont diants aujourd’hui : de nombreuses
 pas brillants : un étudiant sur deux écoles et formations que l’on pensait
 échoue en premier cycle universi- sélectives cherchent à diversifier leur
 taire.Un quart en sort sans diplôme.70 recrutement, en donnant leur chance
30 Selon une étude récente, 78% des à ceux qui présentent des parcours
 jeunes interrogés, engagés dans des plus atypiques. » Ainsi, la dernière
 études supérieures, ne savent pas réforme de l’université, tout comme
 dire quel métier ils voudraient l’harmonisation du système français
 exercer. Entre 15 et 18 ans, l’âge des75 sur un modèle européen permettent
35 premiers choix d’orientation, et entre des équivalences avec d’autres
 20 et 25 ans, l’entrée dans l’âge formations, et des échanges qui
 adulte, beaucoup de prises de offrent la possibilité de conditions
 conscience et d’expériences ont lieu. d’études différentes.
 Les jeunes sont aujourd’hui priés de 
40 décider de leur avenir, là où les80 d’après Les Dossiers de
 générations précédentes reprenaient l’Actualité, avril 2009