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Les Français et la lecture

Les Français et la lecture



(1) Voici des chiffres qui devraient faire   des «grands lecteurs» dont le nombre
impression. Selon un sondage TNS-ne cesse de diminuer. A l’heure actuelle,
Sofres, la France, cette «nationseulement 15% de la population
littéraire» entre toutes, aurait perdu lefrançaise lit plus d’un livre par mois.
goût de la lecture. Jugez-en donc: un«C’est une évolution compréhensible,
tiers de nos compatriotes lirait moinsanalyse Serge Eyrolles. Il y avait par le
de cinq livres par an. Pire: un autrepassé davantage de gros lecteurs car il
tiers n’en lirait absolument aucun! Unn’y avait pas ou peu d’autres loisirs.»
constat accablant que Serge Eyrolles,(3) Premiers concernés par cette
président du Syndicat national deéventuelle désertion, les éditeurs
l’édition, tient pourtant à tempérer: «Ilfrançais ne semblent pas pour autant
est difficile de faire une lecture de cescéder à l’alarmisme. Et préfèrent
chiffres de façon globale, sans connaîtreinsister sur la remarquable santé du
les résultats de chaque tranche d’âge.livre, qui résiste plutôt bien à la crise
Mais c’est vrai que nous avons connuéconomique: en pleine débâcle finan-
par le passé quelques générations quicière, le chiffre d’affaires des éditeurs
ont délaissé la lecture pour d’autresde romans et de bandes dessinées a
activités.»même connu une hausse. «En période
(2) N’en déplaise aux prophètes dude crise, les gens optent pour un retour
déclin français, cette relative désaffec-aux vraies valeurs, avance Serge
tion à l’égard de la lecture n’a en effetEyrolles. Et le livre fait partie de ce
rien d’un phénomène récent. Menéecoeur de patrimoine. De fait, beaucoup
depuis près de trente ans, l’étude TNS-de gens se remettent à lire aujourd’hui,
Sofres montre ainsi que la proportionnotamment parmi les jeunes.» Ajoutons
de non-lecteurs dans notre pays està cela le succès colossal du récent Salon
restée quasi stable depuis 1981. Sur ladu livre de Paris et l’on comprendra
même période, le nombre de «petitspourquoi la lecture dans notre pays a
lecteurs» (moins de cinq livres par an) asans doute encore quelques motifs
en revanche progressé, au détrimentd’espérer…