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Lââm

Lââm

     tin des jeunes filles maghrébines
  enfermées. «Lorsqu’on est un peu con-
  nu, on se sent une responsabilité,
  surtout envers la jeunesse maghré-
  bine. » Lââm chante depuis l’âge de 14
  ans - elle en a 30 aujourd’hui. Elle a
  fait ses classes aux ateliers chanson de
  Paris, a chanté dans les rues, dans les
  bars, dans le métro. «J’étais partout»,
  se rappelle-t-elle. Sa reprise d’une
  chanson de Michel Berger, Chanter
  pour ceux qui sont loin de chez eux,
  l’a menée au sommet. «Etre acceptée
  en tant que fille arabe, aux cheveux
  blond platine, un chapeau excentrique
1    Seule chanteuse tunisienne de sa sur la tête, ce n’était pas évident. Je
 génération en France, Lââm s’est pro- crois que j’ai apporté un style, quel-
 duite à Carthage en 1999. La première que chose d’inhabituel.»
 question qu’on lui a posée était: «Par-3    «Maghreb en force» a-t-elle écrit
 lez-vous arabe?» «Non, répond-elle, sur le livret de son disque. «Car je suis
 car je n’ai jamais vraiment vécu dans la première beur¹ et fille d’ouvriers à
 le cocon familial. Mais j’aime la danse réussir en France. Mon succès a donné
 orientale, la cuisine orientale et les confiance aux chanteuses beurs, et
 chansons d’Oum Kalsoum. Je me sens surtout aux programmateurs télé. Je
 à la fois française et tunisienne dans suis membre de la Chaîne de l’espoir
 l’âme.» Lââm est d’ailleurs une con- et marraine² de l’association Stop la
 traction de son prénom Lamia et du violence. J’aime beaucoup défendre
 mot «âme». les droits de l’homme. Par exemple,
2    C’est à la campagne marocaine que quand il y a une injustice, je suis là.»
 Lââm a tourné l’an passé le clip de son Sur son épaule, trois mots sont
 titre Assez. La chanson évoque le des- tatoués: «Liberty, equality, frater-
  nity.»
  
  G.M., dans «L’Express»

¹ un beur = een tweede generatie-immigrant van Arabische afkomst
² la marraine = hier: de ambassadric