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Précepteur canin

Précepteur canin

On ne dit pas « dresseur de
chien » mais « éducateur ca-
nin ». Ainsi se désigne André
Martin, ancien mécanicien auto
et chauffeur-livreur. Il avait une
passion : les chiens. Pendant des
années, il passait tous ses loisirs
chez un ami maître-chien, où il
apprenait les secrets de la psy-
chologie des chiens, les techni-
ques pour que l’animal obéisse
au doigt et à l’oeil, attaque les
méchants et se montre sociable
avec les gentils. Insensiblement,
il a appris ce qui, un jour, allait
devenir son métier. Devant sa
maison, à Soyaux, il a planté sa
pancarte « Centre canin », en-
touré d’un solide grillage le ter-
rain et pris des « élèves » enfor-
mation. Bergers allemands, la-
bradors, chiens de chasse… Le
prix de la leçon est fixé à 130 F.
André Martin, qui a pu s’ache-
ter le matériel grâce à un prêt de
l’Adie (Association pour le
droit à l’initiative économique),
sort lentement du chômage.
Pour arrondir ses fins de mois, il
ouvrira également une pension
pour chiens.


Jacqueline de Linares, dans
« L’Evénement du Jeudi » du
15 au 21 janvier 1998