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Une course extrêmement dure

 Une course    
 extremement dure 
  
 Trois coureurs de Normandie se sont lancés 
 dans la course réputée comme étant la plus 
 difficile du monde: le Marathon des Sables 
 au Maroc. 
  
1    Sous un soleil intense et par des températures 
 pouvant atteindre 55 °C, avec un sac d’alimentation 
 d’environ douze kilos sur le dos, dans un terrain 
 inégal et sablonneux, parcourir à pied deux cent 
5 trente kilomètres en six jours, voilà une activité spor- 
 tive qui demande des efforts énormes. 
2    Thierry Leveel, Stanislas Catelain et Jean-Luc 
 Leroy sont collègues de travail et partenaires de 
 courses dans la vie. Après avoir parcouru de grandes 
10 distances en France, ils ont décidé cette année d’at- 
 taquer le sable du Sahara sud-marocain pour une 
 première participation au Marathon des Sables. 
3    Donc, le 2 avril dernier, tout comme cinq cent 
 quatre-vingts autres participants qui ont répondu à 
15 cet appel du désert, l’équipe s’est lancée dans l’aven- 
 ture. But: tester leurs capacités de résistance et 
 d’économie des efforts. Dans cet environnement très une difficile acclimatation, tous les trois se sont
 difficile, les pieds enfoncés dans le sable mou, trans- aidés, motivés les uns les autres pour remonter pro-
 portant sur leur dos de quoi s’alimenter pendant six gressivement au classement. Ils ont franchi la ligne
20 jours, ils ont réalisé leur aventure.35 d’arrivée tant désirée à la 227 e place, très heureux
4    «C’était notre première expérience et nous avons d’être allés jusqu’au bout de ce marathon.
 donc été handicapés par le poids de nos sacs. Il nous6    Stimulés par l’imprévu et motivés par la beauté
 fallu aussi passer le cap des pieds, c’est-à-dire la des paysages, ces coureurs méritants ne s’attendaient
 souffrance causée par les ampoules¹ qui apparais- pas à une course aussi dure. Mais ils sont heureux
25 sent au contact du sable. Sur cette course, l’équipe40 d’y avoir participé, d’avoir su surmonter tant d’ob-
 médicale traite environ deux cent cinquante am- stacles, et maintenant ils projettent de refaire le plus
 poules par jour... Nous en avons souffert, nos pieds tôt possible un marathon aussi dur et rêvent déjà du
 ont gonflé et nous avons dû terminer la course avec Raid «Gauloise», une autre expédition sportive très
 des chaussures de deux pointures plus grandes.» connue.
530    La brûlure du sable et la soif n’ont pas arrêté ces 
 hommes passionnés de sensations extrêmes. Après45 «Paris-Normandie» du 15 mai 1999


¹ une ampoule = een blaar