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Dans le court des grandes: Justine Hénin

Dans le court des grandes: Justine Hénin

A 19 ans, la demi-finaliste de Roland-Garros redonne des couleurs au tennis féminin, avec un jeu flamboyant

     mère alors que Justine avait à peine 12 ans.
 Une épreuve qui rend plus dur. Les proches de
 la jeune fille citent aussi sa détermination.
 «Donne tout ce que tu as, va jusqu'au bout,
15 que tu gagnes ou que tu perdes, aime-t-elle à
 répéter. Tout se joue au niveau du mental,
 quand il faut puiser dans ses réserves pour
 s'occuper de la réussite comme des échecs.»
 Dans ses valises, Justine emporte toujours un
20 petit lion en peluche, porte-bonheur offert par
 son copain. «Il symbolise la rage de vaincre et
 la combativité.»
3 Sur le circuit, la jeune fille va jusqu'à
 éviter de se lier d'amitié, pour ne pas faiblir
25 face aux autres filles. A la ville, elle vit
 d'amour et d'amitié, comme les autres.
4 Si Justine est admirée pour son superbe
 revers, elle sait également régler un passing,
 fracasser des coups droits croisés ou finir ses
30 points à la volée. Comme son modèle, l'Al-
 lemande Steffi Graf, ex-joueuse qui a rem-
 porté une série de victoires. Jennifer Capriati,
 no2 mondiale, avait pu en juger lorsque
1 Je veux être no1 mondiale.» Les diri- Hénin lui avait barré la route du grand chelem
 geants du Tennis club de Ciney, en Belgique,35 à Wimbledon, en juillet. Elle a beau figurer
 se rappellent cette étonnante petite fille qui parmi les petites du circuit (1,67 m, 57 kg),
 arrivait au club à 5 ans. Quatorze ans plus elle a tout d'une grande. John McEnroe, ex-
5 tard, Justine Hénin n'en est pas si loin. 48e au artiste du tennis, compare sa finesse de jeu...
 classement mondial l'an dernier, elle est au- à la sienne. «Elle va rendre le tennis féminin
 jourd'hui 5e. En Belgique, «Juju» est devenue40 encore plus intéressant. C'est le type de
 une vraie idole nationale. joueuse dont on rêve car elle a plein de bons
2 Cette ascension brillante, on l'attribue coups», assure-t-il. Et oui, elle mérite bien ce
10 en partie à un drame personnel, la mort de sa compliment.

Jamel Azzouz, dans «Phosphore»