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parce qu’il a |
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chaussures, deux chemises et un |
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manifesté pendant son séjour à |
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pantalon qu’il lave le soir sous la |
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Londres contre le régime en |
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douche. La nuit, il se roule dans un |
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Iran. Les Iraniens le mettent en |
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sac de couchage et dort sur les |
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prison. On le juge et on l’expulse5) |
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banquettes. Pas très bien à cause de |
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sans passeport. Il ne peut donc pas |
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la lumière toujours allumée. Tout le |
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revenir 33 en . Il demande à |
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monde le laisse tranquille. |
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l’Angleterre de l’accueillir. |
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Sans résultat. |
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Son histoire est si |
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Alors, il va à Paris. Ilessaie encore |
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invraisemblable qu’on l’a |
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d’aller en Angleterre. Cette fois, par |
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montrée à l’écran |
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avion. Et à nouveau 34 . Cet homme |
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sans papiers est arrêté par les |
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Son histoire incroyable a 39 |
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policiers. On le met en prison et à sa |
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les gens. On lui a donné un rasoir |
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sortie, quatre mois plus tard, il revient |
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électrique et les hôtesses lui offrent |
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à sa « maison », l’aéroport de Roissy. |
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des trousses de toilettes, des tickets |
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Un document des autorités |
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de restaurant… Des journalistes du |
Depuis sept ans, sir Alfred |
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explique que sir Alfred y habite |
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monde entier viennent le voir. Sir |
habite dans l’aéroport de | |
« avec l’accord de la police et de |
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Alfred a même 40 le film : |
Roissy, près de Paris. Son billet | |
British Airways ». Car il reste |
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« Tombé du ciel ». Il ne l’a pas vu. |
Paris-Londres est toujours | |
35 de la compagnie et son |
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Le temps passe et il est toujours |
valable. Mais il ne peut quitter |
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billet pour Londres est toujours |
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dans sa « prison ». Malgré toutes |
Roissy car l’Angleterre ne veut |
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valable ! |
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ces années à l’aéroport, la santé de |
pas de lui. Alors, il attend… |
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Sir Alfred est bonne. Les médecins |
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Tous les vagabonds sont |
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ont seulement constaté qu’il n’a pas |
Depuis sept ans, cet | |
chassés, sauf lui |
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assez d’exercices. Au début, aux |
Iranien âgé de 45 | |
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beaux jours, il allait se promener. |
ans, expulsé5) par | |
Peu à peu, Sir Alfred 36 |
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Maintenant, il ne veut plus 41 . |
l’Iran, désire aller en | |
dans l’aéroport. Entre les restaurants |
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Angleterre. Ce pays | |
et les boutiques du sous-sol, il |
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Il a perdu le contact avec le soleil, la |
ne 31 pas et il est donc bloqué |
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vit sur quelques banquettes. Tout ce |
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pluie, les saisons. Aujourd’hui, il ne |
entre deux frontières. Au sous-sol6) | |
qu’il a tient dans un chariot à |
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lui reste que les couloirs, au sous-sol |
de l’aéroport, il attend que les | |
bagages : ses papiers, ses cassettes |
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du terminal 1, à l’aéroport de |
autorités lui trouvent une solution. | |
de musique. Tout est bien gardé |
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Roissy. En attendant une solution… |
Alfred (surnom que lui a donné un | |
dans des boîtes en carton: sirAlfred |
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policier) est apparu à Roissy, en | |
est très bien 37 . |
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d’après Loïc Chauveau, |
novembre 1988. Il s’est présenté au | |
Il est bien rasé et il se douche |
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« Femme Actuelle » |
bureau de British Airways avec un | |
tous les soirs dans les toilettes. Le |
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novembre 1995 |
billet pour Londres… mais sans | |
reste de la journée, il lit les jou- |
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passeport. Comment en est-il arrivé | |
rnaux laissés sur les tables par des |
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là? | |
voyageurs et il écoute la radio. |
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Sa mère était écossaise7) et son | |
Alfred porte le même blouson |
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père iranien. A la mort de ce dernier | |
depuis 38 à l’aéroport en |
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en 1968, sa famille l’envoie à | |
1988, possède une paire de |
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Londres. Il revient en Iran en 1976, |
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mais il y est 32 par la police, |
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