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Ddamali Mirembe Kalibbala

     pendant la nuit avec des clients dif-
  ficiles.»
 30 Avant d'entrer dans son nouveau
  métier, Ddamali a rencontré beaucoup
  de problèmes. «Pendant la formation
  professionnelle de mécanique auto-
  mobile, c'était vraiment très difficile. A 25
 35 ans, j'étais la plus âgée des élèves et la
 Quand elle était enfant, Ddamali seule fille de la classe. En plus, j'étais
 Mirembe Kalibbala avait les cheveux noire. Les autres élèves étaient pour la
 courts et portait des pantalons. «Je plupart des fils de mécaniciens, qui me
 voulais jouer aux petites autos avec les disaient constamment que je n'étais pas
5 garçons, raconte-t-elle. Pour être ac-40 à ma place. Et le prof? Il disait la même
 ceptée, je m'habillais comme eux. J'étais chose! Alors, je me disais que je devais
 comme un vrai garçon!» Comment travailler dur pour être la meilleure de la
 garçon? Quand on la voit aujourd'hui, on classe.»
 a des doutes. Elle y a bien réussi. Elle a bril-
10 Née à Laval, dans la banlieue de45 lamment terminé sa formation de
 Montréal, d'un père belge et d'une mère mécanicienne en mai dernier. Son stage
 ougandaise, cette jolie femme de 27 ans terminé, en juin, Ddamali a tout de suite
 aurait aussi bien pu être top model. Elle trouvé un job chez Servisair, une
 aime toujours jouer avec les voitures: entreprise qui offre des services aux
15 mécanicienne, Ddamali répare des vé-50 compagnies aériennes. Elle y apprend
 hicules de piste à l'aéroport de Dorval, tous les secrets des tracteurs, des
 près de Montréal. «Tête sous le capot camions et des petites voitures à
 d'une voiture, je suis dans mon élé- bagages. Et elle s'est immédiatement
 ment!» intégrée dans une équipe qui se
20 C'est une vieille voiture qui a donné55 compose uniquement d'hommes. «Je
 à Ddamali le virus de la mécanique. Une crois, déclare-t-elle, que le monde est
 Ford de 1966 qu'elle essaie de réparer enfin prêt à m'accepter. Mon nouveau
 un peu pendant des heures dans la cour métier, c'est vraiment formidable. Je suis
 de sa maison à Laval. Jeune maman très contente.»
25 célibataire¹, elle gagnait alors sa vie 
 comme serveuse dans un bar. «A un60 d'après «L'Express»
 moment donné, je n'aimais plus travailler