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Caroline s'enflamme pour les volcans

Caroline senflamme pour les volcans

 Les palmiers, le sable chaud et la mer cest    
 sympa. Mais franchement, on commence à sen- 
 nuyer! Demande à Caroline qui a 14 ans et 
 habite lîle de la Réunion, dans l'Océan Indien. 
5 Il ny a pas si longtemps, elle adorait se 
 faire dorer sur la plage et bavarder des 
 heures avec ses copines. Mais aujourdhui, 
 elle reconnaît quelle en a un peu assez. «Jy 
 vais de temps en temps pour dire bonjour à 
10 des copains surfeurs. Mais ce nest plus mon 
 truc» Et cest quoi maintenant, son truc? 
 «Les volcans!», répond-elle immédiatement. 
  
 Les volcans, pour Caroline, cest une45 par ma propre expérience.»
 passion qui nest pas près de séteindre¹.    Caroline ne veut donc plus se contenter des
15    Surtout depuis quelle a assisté à un in- histoires déruptions² de son père. Pourtant
 croyable spectacle: une vraie éruption vol- elle reconnaît: «Jai souvent écouté ces his-
 canique². Cétait le 9 mars dernier, dans le toires avec beaucoup denthousiasme. Mon
 sud de lîle. Ce jour-là, un nouveau cratère,50 père est bien placé pour en parler: il est volca-
 le Kapor, sest formé au pied du vieux volcan, nologue de métier et soccupe tout particu-
20 «le Piton de la Fournaise». Caroline en garde lièrement de la surveillance du volcan. Il tra-
 un souvenir bien chaud: «Il crachait en lair. vaille à l'Observatoire de la Fournaise où il étu-
 Le feu montait jusquà 100 mètres de hauteur. die chaque mouvement de lécorce terrestre6)...
 Et à la base du volcan, il y avait des55 Caroline ne se contente pas de faire la
 fontaines et des rivières de lave qui sécou- collection de belles pierres. Elle étudie aussi
25 laient tranquillement Cétait vraiment trop des tas de livres et pose mille questions à son
 beau. Surtout en pleine nuit!» Sacopine Paola père. «Cest vrai quen me passionnant pour
 est daccord avec Caroline. Elle aussi était les volcans, je suis devenue moi aussi
 présente ce soir-là: «Il y avait ce bruit60 spécialiste», précise-t-elle, en rougissant.
 étrange Cétait comme un souffle grave et 
30 fort qui ne sarrêtait plus. Cétait très Les volcans à lécole.
 impressionnant à entendre. Très cool!»    Dans son collège, tout le monde sait que
  Caroline est bien informée sur les volcans. Et
 Caroline aime aller se promener tout près ses copines nont pas peur den profiter de
 du Piton de la Fournaise.65 temps en temps. Quelques jours avant lérup-
    Elle ne pouvait pas rêver mieux: le célèbre tion² du nouveau volcan, le Kapor, son prof
35 volcan se dresse à deux pas de chez elle, au de géographie lui avait demandé des infos
 milieu dun paysage de poussière jaune. Là, fraîches en plein cours. «Je les ai données
 le gigantesque cratère du vieux Piton domine mais très lentement. Parce que toutes mes
 la mer. «Cest un endroit magique, dit simple-70 copines mavaient prié de garder la parole le
 ment Caroline. Jy ramasse de très beaux plus longtemps possible pour faire passer un
40 morceaux de lave. Mais seulement les plus maximum du reste de la leçon. Jai parlé plus
 petits, parce que ma vitrine est déjà pleine de dix minutes»
 à craquer!» Elle avoue également que pendant 
 ses longues promenades elle avait «souvent David Michaud, dans «Okapi» du
 prié pour quil pète³! Pour connaître ça75 15 octobre 1998
 

¹ séteindre = uitdoven
² une éruption volcanique = een vulkaanuitbarsting
³ péter = (hier) uitbarsten