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Je peux jouer

«Je peux jouer jusqu’à cinquante heures par semaine»

        Ylann: «Ce que j’adore dans ces
  jeux, c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Je
  joue une trentaine d’heures par semaine,
  après les cours, le mercredi et le week-
 15 end. En vacances, ça peut aller jusqu’à
  cinquante heures par semaine.
     Ici, dans la salle, on se connaît
  tous. Ce sont toujours les mêmes
  personnes qui viennent jouer. Depuis
 20 que j’ai découvert le jeu Counter Strike,
  j’ai arrêté le skating. En dehors de la
  salle, je n’ai pas de vrais amis. Mais je
  rencontre beaucoup de gens ici…
     Et puis, mes parents, ça les
 25 rassure. Ils préfèrent que je joue des
  jeux vidéo au lieu d’être dans la rue. Ma
  mère, elle me dit: «Au moins, je sais que
  tu seras en sécurité.» C’est qu’une fois,
  quand je faisais encore du skating, je me
 30 suis cassé la jambe. Je ne faisais pas
  attention et je suis rentré dans une
  voiture.
     Cet été, ça va être difficile, parce
  que je pars en voyage et je sais que je
    De plus en plus d’adolescents35 dois arrêter de jouer. Ça me fait peur.
 jouent des jeux vidéo en Mais ce qui m’inquiète encore plus, c’est
 réseau. Ils vont dans une salle que je vais bientôt manquer d’argent
 de jeux, s’installent derrière un pour financer mes parties de jeux. Il faut
5 ordinateur et jouent contre les autres que je trouve une solution, parce que si
 clients. Certains viennent tous les40 je dois arrêter de jouer, je vais devenir
 jours. Pour eux, jouer c’est comme complètement fou.»
 une drogue. Comme Ylann, qu’on a 
 rencontré dans une salle de jeu à d’après «Phosphore»
10 Paris.