Paris: | ||||||
Paris est à eux! Chaque vendredi | soir en bande. «Tous les jours, je prends | |||||
soir, il y a au moins 5000 rollers, | 25 | mes rollers pour aller à mon travail. Il y a | ||||
et parfois 28 000 les belles soi- | encore peu de gens qui font la même | |||||
rées d'été, dans les rues de la capitale. | chose, mais ça vient», dit Vanessa. | |||||
5 | Ils roulent à grande vitesse, accompag- | «C'est surtout un mode de déplacement | ||||
nés par la police pour leur sécurité. Les | pratique quand il y a par exemple des | |||||
automobilistes s'arrêtent pour laisser | 30 | grèves² des transports en commun», | ||||
passer tous ces rollers. «C'est la fête: on | ajoute-t-elle. | |||||
a la route pour nous, il n'est plus néces- | ||||||
10 | saire d'avoir peur des voitures qui nous | Les grèves² justement, les rollers | ||||
passent de tout près quand on roule sur | peuvent leur dire merci! Privés de trans- | |||||
la route», dit Vanessa, 23 ans. | ports en commun durant trois semaines | |||||
35 | fin 1995, des milliers de Parisiens ont | |||||
Tout a commencé en 1994 par des | utilisé leur vélo ou leurs rollers pendant | |||||
randonnées¹ "sauvages" de dix à vingt | cette période pour aller à l'école ou au | |||||
15 | rollers, qui slalomaient entre les voitures. | travail. Beaucoup de gens ont ainsi re- | ||||
Inquiète, la police a pris contact avec les | découvert le plaisir d'avoir des roues | |||||
rollers pour éviter les accidents. «On a | 40 | sous les pieds. Quelle liberté! Depuis, ils | ||||
lancé l'idée d'une brigade de policiers | continuent à prendre leurs rollers pour | |||||
rollers pour nous protéger», dit Boris | s'amuser. | |||||
20 | Belohvalek, 30 ans, de l'association Pari | |||||
roller, organisatrice de la randonnée¹. | d'après Frédéric Niel, dans | |||||
«Phosphore» | ||||||
Certains mettent leurs rollers non | ||||||
seulement pour s'amuser le vendredi |